Développement des territoires

Publié le par Silvère Say

Depuis quelques temps, on entend parler de la nécessité de densifier l'espace urbain afin de réaliser des économies d'énergie liées à la dispersion de l'habitat rurbain et à la nécessité de faire de longs trajets quotidiens pour aller au travail.
Cependant, cette théorie souffre à mon sens d'un grave problème : l'absence de vision sur le long terme et l'absence de qualité de vie.

En effet, si on entasse les gens à proximité des villes, de gros problèmes d'infrastructures vont se poser en terme d'accès aux différents réseaux (eau, électricité, assainissement) qui ne sont pas prévus pour cela. Ces réseaux ne sont tout simplement pas prévus pour supporter les surcharges que cela entrainerait. De même, le système des transports en commun doit être totalement repensé car à l'heure actuelle il est déjà saturé aux heures de pointe malgré d'énormes bouchons pour les automobilistes.
De plus, la campagne fournit aussi des éléments nécessaires à la vie urbaine (matières premières, et surtout nourriture). Pour exploiter ces éléments, il faut qu'il y ait de l'habitat et donc des services aussi pour cette population, à moins qu'on ne veuille un développement que de l'industrie agroalimentaire, seule à même de concentrer en un même point une production suffisante avec peu de main d'oeuvre.

Enfin, il me semble que le phénomène de la rurbanisation a permis de redynamiser certains campagnes qui se mouraient et étaient laissées à l'abandon, avec un développement de la forêt comme on ne l'avait plus vu depuis le Moyen-Age.

Par ailleurs, à titre subsidiaire, il me semble qu'avant de vouloir empiler les gens les uns sur les autres; il faudrait s'attaquer au problème du vivre-ensemble dans les banlieues.

Voila, j'attends vos réactions.

Publié dans Actualité politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
<br /> tu as raison. Autre chose : j'ai appris que le projet de l'A45 était mort. Quel dommage ! Nous aurions pu aménager cet ouvrage sur des contraintes liées au développement durable et ainsi, faire de<br /> notre vallée un lieu plus écologique. Au lieu de cela, on choisit de maintenir une infrastructure indapatée, dépassée et donc polluante...<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Excellent billet.<br /> Habiter en ville a toujours séduit les ruraux. Dans nos campagnes, les jeunes "montent en ville" pour y trouver... du travail. Entre 1960 et 1990, Paris, Lille, Marseille ou Lyon ont décuplé leur<br /> population sans pour autant avoir les moyens d'accueillir ces nouveaux habitants. L'habitat s'est raréfié ; les transports sont saturés. Avec, en outre, une politique de ghettoïsation de<br /> l'immigration que l'on n'a su (voulu ?) géréer, les banlieues sont au bord de l'implosion. Depuis la fin des années 90, les Français ont renoué avec la ruralité. Volonté de vivre mieux ; de<br /> respirer un air sain et sans stress. Mais vivre en zone rurale a un coût: augmentation du prix du m², absence de logements sociaux (les petites communes préfèrent payer l'amende prévue par la loi<br /> SRU plutôt que de faire "du social")... Depuis 2007, les choses se sont aggravées avec une gestion toute libérale des services publics dans nos campagnes : postes, tribunaux, hôpitaux... La volonté<br /> est de regrouper ces services dans des mégapoles en sollicitant les artisans et commerçants locaux (que l'on dédommage à coups de lance-pierre) pour assurer les missions de l'Etat. Les Français<br /> n'ont traditionnellement jamais préféré la Ville à la campagne. Les racines de chacun d'entre nous sont rurales !<br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> Exact chère Pascale et nous sommes ainsi vraiment face à un paradoxe surprenant : d'un côté les campagnes se sont repeuplées et continuent de le faire avec des citadins qui ne peuvent ou ne veulent<br /> plus habiter dans des villes et de l'autre, nous avons des pouvoirs publics qui n'ont qu'une idée en tête : centraliser dans les villes les services et surtout privilégier l'habitat urbain.<br /> Peut-être qu'avant de mener une quelconque politique il faudrait réfléchir aux attentes de nos concitoyens plutôt que d'imposer une taxe carbone qui va faire très mal à l'ensemble des ménages qui<br /> n'ont d'autre choix que de prendre la voiture pour aller bosser.<br /> On me répondra que M. Mercier a engagé des assises des territoires ruraux. Pourtant, cela relève de la poudre aux yeux car les politiques engagées ne vont pas dans le sens d'une amélioration du<br /> sort des ruraux.<br /> <br /> <br />