Azouz Bégag : "Nous allons créer la surprise au premier tour"

Publié le par Silvère Say

21-01-2010
Azouz Bégag a continué avec panache sa campagne des Régionales jeudi au Club de la Presse à Lyon. Et c’est avec sa franchise habituelle qu’il a fait face aux journalistes. L’objectif de la tête de liste du Modem est de dépoussiérer le conseil Régional, et de lui offrir une visibilité certaine. L’ancien ministre, auquel on ne peut pas objecter d’avoir du coeur, revient sur ses projets, sa méthode, et sa campagne. Interview

 

Lyon Mag : Comment se construit cette campagne du Modem ?
Azouz Bégag :
Elle se construit en toute sérénité, et avec le souci constant d’être en contact avec les électeurs. A raison de seulement 20%, les citoyens sont capables de citer le nom du président du conseil Régional. Les gens se fichent complétement de la politique, et ne croient plus que les hommes politiques peuvent régler leurs problèmes. Toutes les personnes à qui je parle depuis trois mois sont des gens qui gagnent entre 1000 et 2000 euros par mois. Ce sont des gens modestes qui, hélas, ne vont presque plus voter. Chez les jeunes, plus de 80% ne sont pas allés voter aux élections européennes car ils s’en fichent. Soit on pense qu’ils ont tort et qu’ils devraient y aller, soit on veut changer la façon de faire du politique. Il faut faire en sorte que les gens aient plus confiance en nous. Le non-cumul des mandats remettra un peu de confiance entre les électeurs et les élus. Et d’une manière générale, il faut se fixer des objectifs de notoriété. Je propose que dans quatre ans, 60%, 70% des électeurs connaissent le nom du Président et leur conseil Régional. On doit pouvoir trouver tout ce que l’on est en droit de chercher au conseil Régional : un stage, une formation...Les gens doivent intégrer l’existence du conseil Régional et ses différentes fonctionnalités.

Comment va se passer le contact avec les futurs électeurs ?

Moi, j’ai une grande gueule, je parle vrai ! Je ne suis pas du tout un technocrate, je suis un homme du peuple. Je vais faire une campagne complètement décalée, je vais aller chercher les gens là où ils sont. Je ne veux pas leur demander de venir à mes meetings. Je vais aller dans les halls d’immeubles, dans les villages reculés. Je considère que si on travaille la politique au Modem de la même façon que les autres partis, les gens n’auront aucun intérêt à voter pour nous. Notre réponse sera notre liberté et nos convictions humanistes. Le débat sur la burqa en ce moment me rend malade, à deux mois des élections régionales. Cela est nauséabond. j’ai envie de parler de ça avec les gens, de valeurs, de convictions. Les gens me font confiance parce qu’ils n’ont pas oublié que lorsque j’étais dans le gouvernement de Dominique de Villepin, j’ai osé parler, je n’ai pas fermé ma gueule. Je n’éatis pas d’accord avec les idées de Nicolas Sarkozy, contre la violence qui est faite aux gens pauvres, sans travail, avec peu d’argent. Les gens me sont reconnaissant d’avoir d’y la vérité plutôt que d’avoir profité du poste. Etre français, c’est savoir dire non, et avoir du courage quand il le faut.

Quels sont les grands axes du Modem pour les Régionales ?
Nous avons cet objectif de notoriété pour le conseil Régional. Car à n’être connu d’aucun citoyens, vous pouvrez faire n’importe quoi, ils ne vous en tiendront pas rigueur. Les gens ne vous connaissent pas, ne connaissent pas le budget de votre institution ! La première démarche, c’est l’information à 100% sur le fonctionnement du conseil Régional et ses prérogatives. J’ai pour slogan : «Azouz Bégag président». Bégag et tous ses copains du Modem vont commencer à faire de la pédagogie pour faire ce que le gouvernement de la région a été incapable de faire : informer, être visible. Je vous rappelle quae 24 millions d’euros ont été depensés depuis 6 ans pour promouvoir la communication et la connaissance par les électeurs de la régio Rhône-Alpes. Pour arriver à seulement 20% de notoriété, cela ne me convient. Et bien ces 24 millions d’euros, je vais les utiliser pour créer des dizaines d’emplois de jeunes et de moins jeunes dans de très nombreuses zones de la région Rhône-Alpes pour faire des ambassadeurs de la Région. Partout où cette région est méconnue. Et vous allez voir, «we’re going to make the difference» (sic) (1).

Concernant le second tour, quelles sont les alliances envisageables ?

Je suivrai pour le deuxième tour  la politique de François Bayrou. Nous nous rallieront à tous les démocrates de la région : les écologistes, les socialistes et tous les gens qui restent dans le périmètre républicain, en terme de valeurs. Nous ferons alliance pour continuer de faire vivre les valeurs de la société française, d’hospitalité, de solidarité, d’ingéniosité, de créativité. Cela sans sans aller draguer les électeurs du Front National : c’est une démarche minable qui ne paye pas. Je n’ai aucun scrupule à dire que nous nous allierons avec tous les républicains. Et nous allons créer la surprise au premier tour ! Vous croyez que je suis incapables de faire 15% à 18%. Et bien, citoyens Rhône-Alpins, levez-vous ! Après le slogan «Azouz Bégag Président» vient le slogan «Rhône-Alpins quotidien». Pour faire en sorte que la région Rhone-Alpes soit un concept vécu au quotidien par tous les Rhône-Alpins.

(1) "Nous allons faire la différence"

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O
<br /> Ce clown nous améne droit à moins de 5%<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Ceci n'engage que vous. Je pense que ce qui amène à moins de 5%, ce sont surtout les gens qui refusent de se retrousser les manches et de mettre les mains dans le cambouis au contact de la<br /> population. Il y a une réelle attente de la population à notre égard, tachons de ne pas les décevoir par des querelles stériles .<br /> <br /> <br />